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Signification de l’homme et préhistoire

Invité sur le site préhistorique de Tautavel (Perpignan) par le Prof. De Lumeley,

le Dr. Dalil Boubakeur a fait la communication suivante 20 Juillet 1999

Le sens de l’homme transparaît dès les premiers temps de sa création qui, d’étape en étape est un processus de spiritualisation continue. Plus que le fruit d’un hasard ou d’une nécessité, la signification de l’homme se profile à travers une destinée assumée. L ‘éveil de l ‘espèce humaine semble se situer il y a trois millions d’années lorsque l’homohabilis, Petit Ê tre d’un mètre trente possesseur d’un cerveau d’un peu plus de 600 cc se mit à développer une pensée conceptuelle en cassant des pierres et en faire des outils.

Ce véritable premier homme allait développer ses facultés cérébrales par une alimentation plus riche en viande issue de la chasse et qui allait avoir pour effet une augmentation de la taille et du volume cérébral. Mais la station debout allait également libérer les deux membres supérieurs et permettre un contact manuel direct avec l’environnement. On peut aussi considérer qu’avec les deux fonctions de la main : pronation et supination, allait se développer en plus de la simple cueillette et de la prise des objets, une capacité nouvelle à recevoir, à échanger peut-être même à exprimer une demande (une prière), formulée par la supination qui est le mouvement des paumes de la main vers le haut.

Néanmoins le processus d’Hominisation allait s’effectuer non d’une manière continuelle mais par bonds successifs, par cycles se chevauchant, parfois concommittants, d’espèces humaines, les unes disparaissant pendant que d’autres émergeaient, mais toujours en acquérant des facultés humaines de plus en plus proches de l’Homme moderne. Un déterminisme évolutif semble déjà orienter la morphologie humaine vers ce qui n’est encore que son image virtuelle. C’est en effet l’Homme de Néanderthal, il y a 100.000 ans, qui allait commencer à enterrer ses morts, à revêtir les tombes de couleurs naturelles et, avec son cerveau de 1600 cc, avoir la possibilité d’émettre des sons vocalisés en raison des transformations de son larynx, de la concavité de la base du crâne et l’apparition de l’os hyoïde Si important pour l’arrimage des muscles de la langue et l’aptitude du larynx à la phonation.

La maîtrise du feu devait éveiller en lui des rêves de puissance ainsi qu’une vie en groupes conviviaux où des mythes, des croyances propitiatoires conjuraient l’angoisse majeure de la survie devant les dangers, la mort, 1′ après-mort.

Les offrandes trouvées dans les Nécropoles de cette époque, l’apprêtement des morts eux- mêmes indiquent que des interrogations et des représentations mythiques ou métaphysiques sont contemporaines du développement de l’art et peut-être même d’une culture, donc de croyances ritualisées. Certains ont même avancé que le rapport à la réalité passait toujours par des croyances, de superstitions (Lévy Bruhi).

Mais l’hominisation biologique semble se parfaire avec l’apparition d’un nouveau cycle : celui de l’Homosapienssapiens cousin ou branche latérale du Néanderthal qui s’éteint, pour faire place à un être plus svelte, au front haut, plus grand puisqu’il atteint lm 80 et dont le cerveau, malgré le même volume crânien, va présenter des circonvolutions pouvant totaliser une surface corticale de 5 m2.

Cet homme révolutionnaire est jusqu’à nos jours le fameux homme moderne d’où viennent beaucoup de bienfaits mais aussi de méfaits.

Voici donc l’espèce humaine stabilisée dans sa finalité somatique, germinale dans son programme d’évolution intellectuelle et spirituelle dont le déterminisme exigeait telle forme et tel cerveau.

Le Coran indique que, lors de la création d’Adam qui ne peut-être descendu qu’au stade d’ Homosapiens-sapiens,les Anges s’affolèrent : Coran II – V.30 : « Lorsque ton Seigneur confia aux Anges : « Je vais établir un vicaire de Terre », les Anges se récrièrent et dirent: Vas-tu y placer quelqu’un qui sèmera le désordre et y versera le sang, alors que par nos louanges nous magnifions ta gloire ? Dieu dit : je sais ce que vous ne savez pas. Et il enseigna à Adam tous les noms de la création que les Anges ne savaient pas. »

Par ce verset, la véritable Hominisation de l’Homme, sa création à partir du divin est la forme accomplie de cet Ê tre apparu il y a 30 ou 40.000 ans avec un équipement cérébral capable de nommer tout le créé, de poursuivre le processus de vitalisation du monde et, par son vicariat de Dieu sur Terre, de conférer un sens à la création c’est à dire la doter d’une origine et d’une finalité.

La notion de cycles successifs de l’Homme est elle-même présente dans le crèdo religieux de l’Islam: les exégètes du Coran estiment que la terre était peuplée d’êtres humains avant Adam et que ces peuples incapables d’adorer Dieu disparurent dans la violence et la corruption.

Cette vision prend ses sources dans la Sourate X (Jonas) versets 13 et   14:

 V.13 : « Nous avons fait périr des générations avant vous (Qurûn) lorsqu’elles eurent prévariqué malgré les preuves apportées par les envoyés. »

 V.14 « Nous avons ensuite fait de vous leurs successeurs sur terre pour voir comment vous agiriez. »

Cette notion de cycles de création n’est pas -loin de là- spécifique à l’Islam mais ne contredit pas les données de la Préhistoire et même de l’Histoire des Hommes où des peuples, des animaux, des plantes disparaissent pour laisser place de nouvelles espèces selon les lois l’adaptation biologique, climatique, de l’évolution des espèces par mutations génétiques ou sélection naturelle ; mais aussi dans un déterminisme spécifique qui dépasse les simples effets des causes extérieures.

Aujourd’hui l’Homme ne peut dire si son processus d’hominisation est totalement achevé et si quelque part, lultra-humain de Teilhard de Chardin n’est pas en train de démarrer un nouveau cycle à notre insu.

Là aussi la religion en nous exhortant à l’adoration de Dieu et au respect de son projet humain n’est pas sans nous mettre en garde sur la présomption d’accomplissement de la race humaine:

Coran XXI (Les Prophètes) V.104: « Le jour où Nous plierons le ciel comme un rouleau de livres, tout comme Nous avons commencé la première création, Nous la recommencerons… » Alors dit le Coran V (al maïdah) V.54   :

« Allah fera venir à Lui un peuple qu’il aime et qui l’aime modeste… et qui s’efforce de suivre la voie de Dieu… ».

La notion de cycles créatifs n’est pas sans trouver un écho particulier dans la pensée religieuse du Soufisme chiite: la succession des cycles et des millénaires est un processus sotériologique au cours duquel se rédime le temps d’exclusion de l’humanité…

Parallèlement se précise le temps du retour de l’Adam céleste vers son rang premier et sa rédemption marquant la fin des temps : le processus d’Hominisation est en même temps une ascension et une ascèse vers l’homme parfait (Insan al kamil), prêt pour son retour dans la grande unité.

Ainsi depuis Moïse, Abraham et tous les prophètes jusqu’à Muhammad (SAWS) l’eschatologie religieuse indique que si l’homme est parvenu à une perfection anatomique reconnue Coran 95-4:

« Certes nous avons crée l’Homme selon les meilleures proportions »,

Son état spirituel reste criticable par son caractère oublieux et versatile, ne surmontant pas ses mauvais penchants, ni le problème du mal.

Ce qui compte avant tout, du point de vue du sens de l’Homme, est donc son progrès spirituel, de loin plus déterminant que ses caractéristiques morphologiques. Ce progrès s’oriente de plus en plus vers la conscience de son exceptionnelle destinée sur terre : glorieuse et tragique. Coran 82-La rupture-V6 : « Ô Homme comment peux-tu te tromper au sujet de ton Seigneur généreux qui t’a crée, puis modelé, constitué, organisé et donné la forme qu’il a voulue ?  » Des textes sacrés de l’Islam, la destinée de l’Homme est liée aux conditions de son apparition sur Terre : être fragile, anxieux, ses facultés d’intelligence du monde ne doit pas lui faire oublier qu’il est à Dieu duquel il procède et vers lequel il retournera (Coran) et que cette création est éphémère

(Coran 55-26 : « Tout ce qui est sur terre disparaîtra « ).

Au surplus, Si une certaine forme de spiritualité, de croyances et de mythes sont apparus il y a 100.000 ans, l’évolution de l’Homme montre que ses changements somatiques ont eu infiniment moins d’ampleur que son évolution intellectuelle et spirituelle. C’est par là seulement que du point de vue religieux l’homme doit par lui-même achever son hominisation par le perfectionnement continu de sa spiritualité.

L’HOMO RELIGIOSUS commence en réalité son histoire avec l’avènement de l’Homme moderne et sa préoccupation à conférer valeur et sens à son existence, notamment par sa confrontation au problème de la mort ayant pu faire éclore des croyances religieuses.

Au fond y a-t-il une religion naturelle à l’homme, indépendamment de toute Révélation, de toute prophétie, contemporaine de l’éveil de l’homme à son nouveau regard sur lui-même, sur la mort et sur le monde il y a 30.000 ans ? ll semble que les rites religieux remontent à 5.000 ans, au Néolithique, âge des Vénus sculptées, des pasteurs mais aussi des chefs et des prêtres, des nécropoles collectives, et aussi des dolmens des temples déjà dédiés au Dieu- Taureau et à la Déesse-Terre.

Les Rites funéraires, les offrandes et les sacrifices de cette époque ne peuvent à eux seuls constituer les éléments d’actes de foi en la Transcendance. il existe même comme l’ont montré Mauss et Testard des religions primitives sans offrandes ni prières, des religions sans dieux telles qu’on les a décrites chez les aborigènes pour qui le don et l’échange tiennent lieu d’actes religieux.

Si la science reste muette sur l’état religieux balbutiant de l’Homme primitif, la Tradition religieuse, particulièrement l’Islam, indique que l’Homme reste lié à Dieu de toute éternité par un pacte pré-existentiel à sa création. (Coran II-27, 57-8). Par ce pacte, Dieu crée l’homme qui s’engage en retour à n’adorer d’autre divinité que Lui – Le Coran dit que Dieu créa l’homme porteur du dépôt sacré de la foi (amana), lequel dépôt, dit le texte fût refusé par la Terre, les montagnes et l’ensemble du crée car jugé trop lourd. L’Homme seul l’accepta car, dit le Livre, sur celui-ci était inconscient du poids de son engagement d’adoration et d’amour.

Quelles autres réflexions sur le sens de l’homme nous procure la vision humaine depuis la Préhistoire?

Auguste Comta propose dans sa doctrine du positivisme que l’évolution de l’esprit humain a fondé le concept de causalité sur trois états successifs :

  • l’âge mythologique
  • l’âge théologique
  • enfin l’âge positif où triomphe la raison

Nous noterons que ces étapes de la connaissance humaine ont certes théorisé la question du comment, mais pas du « pourquoi » ontologique qui reste de nature métaphysique, et conjectural à l’infini.

L’art rupestre, pariétal ou tombal des Hommes du Paléolithique peut être considéré comme religieux du fait que de nombreuses représentations sont adornées de signes et de symboles attestant de croyances mythologiques. Comme l’indique Schopenhauer, l’expression artistique « travaille au fond à résoudre le problème de l’existence ».

Dans son Esthétique, Hégel affirme pour sa part: « l’art, la religion, la philosophie ne différent que par la forme, leur objet est le même. »

Du point de vue historique et social, cet art primitif est la manifestation graphique de thèmes et de représentations de la conscience collective.

La trace laissée est-elle aussi un message?

Quel que soit ce message, il ne semble pas exister de différence fondamentale de nature et d’essence entre les hommes primitifs et nous. Lévi Strauss nous invite même à dépasser notre éthnocentrisme spontané et considérer que l’Homme de tous temps manifeste une vraie capacité à comprendre, à donner un ordre et un sens au monde, et il n’existerait pas de pensée prélogique (cl. Lévi Strauss, la Pensée Sauvage).

L’âge positif a-t-il aujourd’hui répondu aux interrogations ontologiques de l’Homme ? l’Homme est-il parvenu au faîte des possibilités de son évolution, de son hominisation?

Une herméneutique qui engloberait l’ensemble des expressions sacrées de l’Homme depuis la Préhistoire, permettrait-elle de définir une signification du parcours humain sur cette terre en dégageant un nouveau sens de l’Homme ?

Pour l’Islam mystique, l’Homme est en même temps agent et justification du créé. L’Adam terrestre ne serait que la personnification de l’archétype céleste. Dans cette explication mystique de la création le monde lui-même tient lieu de ce qu’Henry Corbin appelle un Hiérocosmos.

L’Homme tient une place essentielle par son intelligence, sa conscience du sacré, et par son vicariat de Dieu sur terre.

De ce point de vue l’Homme, qu’il soit artiste, religieux, philosophe ou savant, reste toujours identique à lui-même dans toutes ses expressions.

L’Homme Total ne peut être partagé arbitrairement entre activité, affectivité, ou connaissance, mais seulement comme action, sentiment et raison.

Cette attitude philosophique moderne a du moins le mérite de privilégier la réalisation de l’Homme tel qu’en lui-même

Il est déterminé de toute éternité et non de poser le problème de sa propre ontologie qui lui échappera toujours. Evaluant mieux ses limites et ses possibilités l’homme conduira Sa connaissance propre dans la voie morale basée sur une déontologie intuitive, d’expérience et de foi en lui-même et en Dieu afin d’éradiquer le mal. C’est là le problème essentiel du sens de l’Homme.

Gaston Bachelard écrit dans la « Formation de l’esprit scientifique » :

« C’est de l’Homme aujourd’hui que l’Homme peut recevoir ses plus grandes souffrances. »

« Si la raison scientifique et technique contrôle toujours mieux les fléaux ayant une origine naturelle, face au mal don l’origine est purement humaine, l’esprit ne semble encore disposer d’aucune arme efficace ».

En conclusion:

L’homme est religieux au sens où l’esprit religieux peut se formuler de différentes façons, et que les valeur spirituelles fondées par l’Homme sont les références de son devenir moral, de sa destinée humaine et divine.

Dans ses relations à autrui et au monde, la religion apporte la dimension de l’amour car, comme dit Saint Augustin « si l’amour de soi jusqu’à l’oubli de l’autre crée la cité terrestre, l’amour de l’autre jusqu’à l’oubli de soi crée la cité céleste… ».

Et se réalisera la prophétie coranique qui annonce que « Dieu fera venir alors une humanité qui l’aimera et qu’il aimera. » Coran V-54.

A travers les vestiges de son passé et les signes de son devenir, c’est cette dimension d’amour qui caractériser le vrai sens de l’Homme. Ce sont ces manifestations d’amour que nous devons rechercher à travers tous le vestiges humaines de la préhistoire… et même de la modernité.

Tel est le vrai sens de l’Homme. In cha’ Allah

1 commentaire

Viviane
28 mars 2016 à 15 h 30 min

Bonjour, j’ai vue récemment des documentaires sur internet qui disaient que dans les temps anciens existaient des géants et certains disaient que c’était marquer dans la Bible en Genèse, et les photos de ses découvertes.
Je voudrais savoir si cela est véridique?

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