La Septimanie région vestige wisigothique au nord des Pyrénées : entre mer/Rhône, Cévennes et Corbières, appelée aussi : Gothie
Gaule : fait partie de l’Empire Romain la septième région occupe la Septimanie.
258 : Aurélien défait les francs (Nord de la Gaule ® Cologne)
430 : Les Francs occupent la Gaule entre Somme et Loire formant le royaume de Syagrius, capitale : Soissons d’autres germains : les Wisigoths occupent l’Aquitaine + Provence alors Clovis (chlodweg en Francique), roi Franc repousse ALARIC
509 et les wisigoths à la bataille de Vouillé 509 gagnent un royaume franc ® jusqu’à la Garonne, refoulant les wisogoths au delà : dans la SEPTIMANIE Wisigothique comprenant :
Narbonne, Agde, Béziers, Lodève, Maguelonne,
Nîmes, Uzès, Montpellier et Carcassonne
avec pour capitale Toulouse évangélisée en 250
par Saint Saturnin et centre au royaume Wisigothique.
526 – Théodoric règne sur l’Italie (493-526) en s’emparant de la Narbonnaise. Les Mérovingiens, Childebert et Clotaire reprennent Narbonne (570).
570 au VII° siècle (Héraclius est maître de Byzance) la région était divisée en Duché militaire de Toulouse depuis la Bataille de Vouillé (509) à l’Ouest et au Nord = indépendant des Francs
VIII° En effet le roi des Goths d’Espagne : WITIZA meurt en 709 laissant sa succession à Rodéric qui règne sur l’ensemble espagnol-septimanie.
En Gaule mérovingienne la forte autorité de Pépin de Herstal faisait régner la tranquillité. Il meurt en 714 ne laissant qu’un faible enfant (Théodebald) âgé de six ans.
Le Duc d’Aquitaine, Eudes, de sa capitale (Toulouse) revendiquait son indépendance menaçant la cohésion de la Gaule qui allait échoir à Charles Martel à partir de 719.
Pour leur part les arabes
Durant ce temps Eudes de Toulouse s’allie au gouverneur de Cerdagne en lui donnant en mariage Lampégie sa fille naturelle.
L’Europe du IX° siècle appelle les arabes
SARRAZINS – de SERAKENOÏ –> Seracini
MAURES – de MAUROS (sombres)
P O I T I E R S
( MIRE, MOUSSAIS.la Bataille)
Causes de la Bataille dite de Poitiers
Les cinq provinces arabes d’Espagne s’étaient agrandies d’une sixième : la Septimanie et les incursions arabes menaçaient la vallée du Rhône, les pays de Loire, l’Aquitaine, de Damas, le Khalife Hisham (724-744) règne sur l’ensemble des territoires conquis et avait confié d’abord à Ambizah B.Saheym le contrôle de l’Espagne et des premières conquêtes en France. Tué en 725 d’une flèche en 725 entre Arles et Lyon, le Gouverneur (ou Emir) sage et respecté est remplacé par le tumultueux Haïtham al Kilabi que le Calife destituera en 730 pour accepter l’émirat d’Abderahmane AL Ghafiqi, le fameux Abderame ou Abderama des chrétiens de la bataille de Poitiers.
Ce guerrier valeureux pieux et chevaleresque avait déjà participé en 721 au siège de Toulouse (aux côtés d’Al Samh). Pratiquement plébiscité par ses troupes c’est en 729 et même 730 selon des sources que se situe son avènement comme quatorzième Emir chargé du contrôle de la péninsule ibérique aux 80 grandes cités, 300 villes et 12000 villages
« Ce pays écrivait Moussa Ibn Noçair dans son rapport à Damas, vaut la Syrie par la douceur du climat et la pureté de l’air, le Yémen par la richesse du sol, l’Inde par ses fleurs et parfums, Aden par ses ports et ses beaux rivages… ».
Abderahman, nouvel Emir s’installe à Cordoue et s’efforce de rétablir un ordre moral et la justice dans le climat de désordre ambiant.
Il se heurte à un opposant qui allait déterminer la reprise de la guerre. Il s’agit du berbère Othman MUNUNZA qui contrôlait le Nord de l’Espagne, la Septimanie comme les plus importantes provinces de la conquête de l’Espagne. MUNUNZA avait d’ailleurs été l’un des quatre grands chefs berbères de la conquête et sa jalousie envers Abderrahmane, sa haine et son indépendantisme allaient le faire entrer en rébellion contre l’Emir.
Autre circonstance : au cours d’une campagne en Aquitaine il fait captive une belle chrétienne : Lampégie dont il s’éprend follement, et qu’il épouse en mariage monogame. Or Lampégie est une fille naturelle d’Eudes d’Aquitaine, lointain neveu de Dagobert (1er).
Eudes d’Aquitaine se trouve en position difficile entre les Arabes au Sud et Charles Martel au Nord de sa province – Charles fils naturel de Pépin de Herstal et d’Alpaïde connut des débuts difficiles : d’abord prisonnier, déshérité par son père, accusé du meurtre de son frère Grimoald, il allait devoir par ses qualités guerrières devoir reconquérir l’ensemble de son territoire et réduire le royaume d’Eudes d’Aquitaine qui s’était déclaré indépendant.
Eudes et Mununza virent dans le lien qui s’était tissé autour du mariage de Lampégie une occasion inespéré d’alliance. « Par cette association du Maure et de l’Aquitain la frontière avec l’Espagne arabe se trouvait reculée jusqu’à l’Ebre : la Septimanie est coupée de Cordoue et Mununza menace même de s’attaquer à Abderrahman pour le déposer et occuper sa place.
Quant à Eudes d’Aquitaine Saint Théodofred écrit :
« Eudes Duc d’Aquitaine est convoqué par Charles Martel et fût exilé définitivement par celui-ci
– il entra en Espagne gagna l’amitié du Roi maure dissident…et se prépara à s’opposer à Charles Martel » et chacun de se préparer à combattre l’un son Emir de Cordoue, l’autre, Eudes, de se porter au nord au devant des Austrasiens de Charles.
Disons pour simplifier :
Elle était évaluée pour certains à 60.000 hommes et on l’appelait, l’armée de Pampelune. Mununza est tué (ou suicidé) à Puycerda et Lampégie faite prisonnière. Sa grande beauté lui valut d’être envoyé auprès du Calife de Damas qui, selon les chroniqueurs Arabes épousa la belle Princesse Franque.
Malheureusement pour l’Aquitain, Charles atteint le Berri bien avant lui, force Bourges et se porte au devant d’Eudes qui se retire précipitamment en Aquitaine, la « Contrée des Eaux» .
La défaite de Mununza incite l’Emir Abderrahman à se porter en Aquitaine pour punir Eudes de son Alliance avec le rebelle. Son armée se scinde en deux groupes :
Battu par les Sarrazins, Eudes parvient à s’échapper abandonnant l’Aquitaine à son vainqueur.
Abderahman, malgré ses victoires et son occupation de la riche région dont il prend facilement les monastères, comme Saint Emilien, Saint Hilaire décide néanmoins de poursuivre sa marche vers le Nord. Des informations reçues sur la célèbre abbaye de Tours : Saint Martin, le fascinent par ses richesses.
Alors il poursuit ses conquêtes au-delà de la Dordogne où plus rien ne lui résiste vraiment : Périgueux, Saintes, Angoulême sont prises et la Charente est traversée.
Les annales ecclésiastiques de France font tracer sur sa route un long « sillon de flammes et de sang».
Eudes, battu sur la Garonne et la Dordogne réduit au sort de Chilpéric dépossédé de ses états, va à marches forcées, en vieil homme abattu, gagner Paris et tout orgueil oublié exposer la situation et son drame à Charles son ennemi et le convaincre des menaces Sarrazines sur ses frontières de Neustrie, Charles accueillit généreusement les doléances du Duc d’Aquitaine qui lui jura alors fidélité et soumission comme sujet.
Le désir de domination de l’Aquitaine tout convoitée dût finir par décider Charles, d’autant plus que le motif religieux n’était pas exclu :
Les spoliations de biens de l’Eglise en Germanie et sa mésentente avec le Pape Grégoire II pouvaient trouver là une réparation glorieuse.
Charles réunit ses légions depuis l’Elbe jusqu’au Danube, peuples Germains, Francs, milices et soldats levés dans les principales provinces, en tout disent les auteurs, la « plus puissante force militaire depuis les Romains» .
C’est à Orléans que Charles passe la Loire avec ses troupes. Il en connaît bien le pont de franchissement déjà emprunté par Clovis à la poursuite d’Alarie et le battant à Vouillé (509).
Charles avait reçu une information majeure : l’intention d’Abderrahman de s’emparer de la Basilique de Saint Martin qui devait receler des fabuleuses richesses. Le Saint, mort en 397 fut l’objet d’une grande vénération et sa Basilique édifiée par Saint Perpet, Grand Evêque, en 482, bénéficiait d’une immense faveur « Saint Martin qui ressuscita trois morts, rendait la santé aux Lépreux… » disait la chronique populaire.
Afin de protéger la Basilique, Charles passe par Ambasia (Ambroise) et campe dans les environs de Calsaradunum, la cité des Turons, c’est à dire Tours, puissant Ingrandes, la Celle Saint Avant il s’installe entre Vienne et Clain – (où eût lieu vraisemblablement la Bataille).
Les musulmans de leur côté remontaient vers Pictavi, Poitiers (l’ancienne limonum du Gaulois Duratien) là où la Basilique Saint Hilaire construite sous Clovis recelait des trésors en or, argent et pierres précieuses, dont les Arabes allaient s’emparer et faire d’Abderrahmane, « le Maître de Poitiers» bien que cette occupation soit contestée par divers auteurs, qui réduisent le passage des Arabes à
Poitiers à une simple razzia qui épargna les défenseurs de la ville.
L’objectif majeur étant bien entendu : Saint Martin c’est aux portes de la Ville de Tours que le combat fut livré.
Les Historiens Arabes antérieurs au XIII° siècle comme Ibn Al Athir et Makkari ou Andalous comme Ibn Hayan et Ibn Al Idhari la nomment : La Bataille du Pavé des martyrs (Balât ou Balad ach-chouhada) et la datent en 734 ou 735.
Divers auteurs précisent qu’elle eut lieu un Samedi 17 octobre 733 et non 732 après les recherches modernes de Bandot, Mercier etc… .
Cette dernière date sera seule à retenir selon l’anonyme de Cordoue elle se déroula « non longue à Pectavis» , non loin de Poitiiers. Elle débuta par de grands préparatifs guerriers : « ses postumo in aciem parant» .
Les recherches historiques la situent à Nérac, à Moussais la Bataille en fait à Miré. Elle fût très violente pour les auteurs Arabes ce fût une rencontre courte, sanglante et meurtrière mais ne revêtit pas l’importance majeure qu’allait lui accorder historigraphie de cette bataille dite du destin.
Après une semaine d’attente et d’observation de part et d’autre la bataille s’engage le 17 Octobre 733 à midi. Abderrahman lance ses troupes qui se heurtent violemment aux lignes franques qui reçoivent selon l’anonyme de Cordoue le choc avec impassibilité et vigueur,
« Sient zona rigoris, glacialiter manent adstricti ».
L’offensive arabe ne parvient pas à enfoncer les lignes drus des francs. Par contre Eudes et ses Aquitains attaquent sur les flancs des Sarrazins et les troupes de Charles Martel peuvent alors s’ébranler. Choc violent s’il en fût : Abderrahman est tué, la nouvelle se répand, signalant la retraite et bientôt la fuite. Le lendemain les troupes de Charles Martel trouvent effectivement
les tentes désertées. La mort d’Abderrahman joua un rôle déterminant dans la décision des musulmans dès lors désorientés par le massacre mais peuvent néanmoins échapper au carnage total en abandonnant tentes et bagages durant la nuit.
« Les Arabes se replient dit Mercier et se retirent sans désordre excessif » Pardulf conclut sobrement :
« Or donc Charles repassa la Loire sans se soucier du destin des vaincus »
Eudes de son côté regagne son pays d’Aquitaine, dévasté tandis que Charles Martel remonte vers le Nord soumettant au passage la Burgondie… Après la mort d’Eudes en 733, son fils reprend la lutte en se soulevant à nouveau contre Charles …
Le successeur d’Abderrahman à Cordoue se soucie peu de venger la défaite de Tours tout occupé par une série de soulèvements dans les provinces d’Espagne. La dissidence Kharijite en Orient et au Maghreb va détourner les Khalifes des problèmes de l’Espagne.
Après la reprise progressive des places portes d’Aquitaine par les francs ( Pépin-le Bref) reprenant Avignon en 737, Narbonne en 759 puis Carcassonne, l’offensive sur les Pyrénées provoque une réaction du Calife Hischam qui assiège à nouveau Narbonne et se dirige sur Carcassonne, dernière épisode des incursions arabes en Septimanie.
« Au passage de l’Orbien l’armée Arabe écrit F.LOT se heurte aux forces de Guillaume, Comte de Toulouse, cousin du roi avait rassemblées. Elle écrasa l’armée Franque et Guillaume prit la fuite.
Toutefois l’élan des Sarrazins était brisé… » : on peut dire ainsi que la Bataille dite de Poitiers prit réellement fin en 739.
60 ans après la Bataille plus exactement de Tours – Ballan Miré, les musulmans occupèrent en Corse quelque temps le territoire Languedocien et provençal : Arles, Fraxinetum, Fréjus connurent des incursions ou des occupations musulmanes temporaires, qui menacèrent encore de IX° et X° siècle Marseille (monastère Saint Victor) ou le diocèse de Valence et on retrouve leurs traces en Alemanie, la Suisse actuelle jusqu’à Saint Gall… et dans les crisons (Mercier).
En Provence, Fraxinet la garde Freynet n’est reprise qu’en 972. L’occupation des Alpes de Provence n’est définitivement réduite que 20 ans plus tard en laissant comme souvenir local que l’appellation de
« Montes des Maures ».
Historiquement la Bataille de Tours-Miré où Charles Martel s’illustra en 733 fut décisive et hautement ressentie par toute la Chrétienté. Elle fût aussi l’objet de nombreuses controverses
« Charles Martel a sauvé l’abbaye de Saint Martin de Tours ainsi que la Gaule et la Chrétienté» pour les uns.
Pour Anatole France :
« En arrêtant les Arabes à Poitiers, c’est la civilisation qui fût arrêtée… ».
SCIENCES (CIVILISATION)
Coran II-143 : « Aussi avons-nous fait de vous une communauté de
Juste milieu afin que vous soyez témoin des hommes et que l’Envoyé témoigne de vous ». L’Islam révère la science et honore les savants
Coran X-100 : « Dieu accablera d’opprobre ceux qui ne raisonnent pas ! »
Coran 58-11 : « Dieu élèvera parmi vous ceux qui croient et il élèvera les savants de plusieurs degrés ».
Hadith : « L’encre des savants est plus précieuse que le sang des martyrs… « allez chercher le savoir jusqu’en Chine ! »
Coran : mettra sur le même plan ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ! »
Enfin l’Islam protège l’absolue de la vie humaine considérée comme un don sacré de Dieu :
« C’est Dieu qui donne la vie, c’est Dieu qui la retire ! »
« Son interprétation est à Dieu et à ceux qui ont accompli leur savoir ».
Coran V-32 : « Quiconque tue une vie innocente… C’est comme s’il avait tué le genre humain, quiconque sauve une vie, c’est comme s’il avait sauvé tous les hommes ! »
Coran X-100 : « Parmi ses serviteurs, seuls les savants craignent Dieu… »
Que nous sommes loin de ce fameux extrémisme qui prônerait l’intolérance au mépris des autres prophéties divines et qui utiliserait le meurtre et le terrorisme comme instrument de persuasion.
« Point de contrainte en religion» verset coranique II-256 est un des dogmes de la foi du musulman quelle que soit son obédience puisque c’est le Coran qui interdit toute conversion forcée.
Aussi obscurantisme, intolérance et fanatisme ne sont pas de l’Enseignement coranique. Le Prophète de l’Islam lui-même donna maints exemples de ce respect des autres y compris pour les juifs et les chrétiens qu’il eut ) fréquenter, à recevoir, et avec qui il dialogua souvent. C’est Virjil Gheorgiu auteur de la
« Oui, de l’an 775 à peu près, jusque vers le milieu du treizième siècle, c’est-à-dire pendant 500 ans, constate Renan, il y a eu dans les pays musulmans des savants, des penseurs très distingués. Dès le onzième siècle, Constantin l’Africain est supérieur en connaissances à son temps et à son pays, parce qu’il a reçu une éducation musulmane.
De 1130 à 1150 un collège actif de traducteurs, établi à Tolède sous le patronage de l’Archevêque Raymond, fait traduire en latin les ouvrages les plus importants de la science arabe. Dès les premières années du treizième siècle, l’Aristote arabe fait dans l’université de Paris son entrée triomphante ».
Renan déplore ensuite le bigotisme ignorant des Bysantins, qui a empêché la civilisation antique, dont ils étaient dépositaires, de pénétrer directement en Occident :
« Ah ! si les Byzantins avaient voulu être gardiens moins jaloux des trésors qu’à ce moment ils ne lisaient guère ; si, dès le huitième ou le neuvième siècle, il y avait eu des Bessarion et des lascaris ! On n’aurait pas eu besoin de ce détour étrange qui fit que la science grecque nous arriva au douzième siècle, en passant par la Syrie, par Bagdad, par Cordoue, par Tolède ».
On pourrait longuement épiloguer sur ce « si» désabusé de l’illustre écrivain.
La conférence de Renan eut un retentissement considérable à l’époque. Elle provoqua une remarquable lettre de Djamel Eddine Afghani, penseur et homme politique musulman bien connu, dans « journal des débats ». Le Moufti de Kazane, Akhound Baiazitov lui consacra tout un livre… .
« Jamais dit le grand poète, homme ne se proposa, volontairement ou involontairement, un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie …Jamais homme n’accomplit en moins de temps une si immense et durable révolution dans le monde, puisque moins de deux siècles après sa prédication, l’islamisme, prêché et armé, régnait sur les trois Arabies, conquérait à l’Unité de Dieu la Perse, le Khorossan, la Transoxiane, l’Inde Occidentale, la Syrie, l’Egypte, l’Ethiopie, tout le continent connu de l’Afrique septentionale, plusieurs îles de la Méditerranée, l’Espagne et une partie de la Gaule ».
« Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? » Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé, quand on fondé quelque chose, que des puissances matérielles, écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité : mais il a remué de plus, des idées, des croyances, des âmes. Il a fondé sur un livre, dont chaque lettre est devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toutes les langues et de toutes races, et il a imprimé, pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane, la haine des faux dieux et la passion du Dieu un et immatériel… philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ?… ».
Victor Hugo (la légende des siècles) :
« Ô, Chef des Croyants !
Le monde sitôt qu’il entendit ta parole crût Le jour où tu naquis, une étoile apparût
Et trois tours du palais de Chosroës tombèrent !
Goëthe :
« Si l’Islam est ainsi, ne sommes-nous pas tous musulmans ? » Apport à l’Occident de la civilisation Arabe
Pour certains ce fut une Transfusion des sciences vers l’Occident, et les Maîtres Arabes des médiateurs de cette transmission. En effet au VII ème siècle s’effectue L’Eveil Arabe, et parallèlement s’amorce l’extinction des civilisations de la Perse et de Bysance.
A cette époque, les tenants de la connaissance rationaliste de l’antiquité gréco-romaine sont de plus en plus persécutés à Byzance et devaient émigrer vers la Perse et la Mésopotamie.
L’Historien français de la culture arabe, Sédillot n’hésite pas à louer la méthode scientifique alors à l’honneur : « Ce qui caractérise l’Ecole de Baghdad dès le début, c’est son esprit véritablement scientifique : aller du connu à l’inconnu, se rendre un compte exact des phénomènes, ne jamais admettre un fait comme démontré tant qu’on n’en avait pas établi la réalité par l’observation.
C’était la règle enseignée par les maîtres de l’Astronomie. A la fin du Xème siècle Baghdad est à l’extrême limite des connaissances qu’il était possible d’acquérir et leur méthode féconde devait, bien plus tard, entre des mains modernes être l’instrument de leurs plus belles découvertes ».
Ce grand mouvement de la civilisation Arabe allait embrasser toutes les connaissances et puiser à toutes les sources avant de les transmettre à l’Europe de la renaissance à partir du XV ème siècle.
La traduction de livres grecs en Arabe soit directement soit par l’intermédiaire du Syriaque allait être l’œuvre des grands traducteurs patronnés par les califes du VIII ème et IX ème siècle. Cet âge d’or allait débuter en 750 avec l’avènement des Abassides dont le second calife.
C’est le Khalife Al Ma’moun (813-833), fils de Haroun al Rachid moins brillant que son père mais plus profond, qui fût le plus grand des souverains Abbassides. Il fît de Baghdad le centre intellectuel et scientifique de son temps : Etudes, savants, livres étaient l’objet presque unique de son attention. Il appelait à sa cour, tous les savants dont il découvrait l’existence.
Tous ses gouverneurs de provinces sujettes (Syrie, Arménie, Egypte) étaient chargés, avant toute chose de recueillir les richesses littéraires :
Baghdad devint la capitale des lettres
Basrah et Koufa l’égalèrent
Balkh, Ispahan et Samarcande étaient des foyers de science, et Alexandrie, selon Benjamin de Tudele comptait plus de vingt Ecoles pour l’enseignement de la philosophie.
Le Caire contenait également un grand nombre de collèges d’Enseignement. Au Maroc, Fez et d’autres cités réservaient de magnifiques bâtiments pour la science et les livres. « Les bibliothèques de Fez et de Larache ont sauvé pour l’Europe un grand nombre de livres qui avaient disparu partout ailleurs ».
L’école de Baghdad a contribué au réveil de l’Europe en comblant l’intervalle qui sépare les grecs d’Alexandrie des modernes. Mais c’est elle aussi qui a porté la lumière vers l’Asie toute entière.
C’est dans L’Espagne musulmane, A l Andalous cependant, que de 912 à 976 au temps des Omeyades s’épanouit la floraison remarquable des sciences, des lettres et des arts, sous le sage et long règne d’Abd-U-Rahman III et sous celui de son fils Al-Hakkam II. Palais, écoles, observations et bibliothèques se multiplient
En Andalousie
La civilisation arabo musulmane y prend un essor considérable (711-1492)
Nous possédons même un témoignage contemporain émané de l’un des plus actifs champions de la réaction anti-musulmane dans la péninsule, au IX° siècle, le cordouan Alvaro. Tout en déplorant la tiédeur des chrétiens d’Espagne et leur ignorance du latin, il rend un hommage singulier à la culture islamo-hispanique quand il s’écrie, dans un passage souvent cité de son Indiculus luminosus :
IX – ALVARO :
« Mes coreligionnaires aiment à lire les poèmes et les œuvres d’imagination des Arabes ; ils étudient les écrits des théologiens, non pour les réfuter, mais pour se former une diction arabe correcte et élégante… Tous les jeunes chrétiens qui se font remarquer par leur talent ne connaissent que la langue et la littérature arabes ; ils lisent et étudient avec la plus grande ardeur des livres arabes ; ils s’en forment à grand frais d’immenses bibliothèques, et proclament partout que cette littérature est admirable… Quelle douleur ! Les chrétiens ont oublié jusqu’à leur langue religieuse et sur mille d’entre nous, vous en trouverez à peine un seul qui sache écrire convenablement une lettre en latin ! »
L’essor de la civilisation arabe d’Espagne intéressera tous les domaines. On comptait au temps d’Abderrahmane plus de 80 grandes villes et 300 villes petites ou moyennes.
La bibliothèque de Cordoue contenait 400.000 livres et parchemins Tolède, Séville brillaient d’un vif éclat.
XII – C’est le moine Clunisien Pierre le Vénérable (1094-1156)
qui, visitant l’Espagne en 1142 prit la décision (avec Robert de Kettou) de traduire en Latin le Coran et plusieurs textes islamiques.
XI° – Avant lui. C’est GERBERT D’Aurillac, futur Sylvestre II
ou pape de l’an mil, qui allait ramener de Tolède les maths et les chiffres arabes (967-970).
XII° – Au milieu du XII° siècle les pères de l’Eglise étaient fort désireux de recueillir l’héritage antique que les traductions arabes avaient recueilli alors que l’Europe les ignorait totalement.
C’est ainsi que Daniel de Morlay, traducteur anglais de l’arabe justifie son entreprise :
« …Avec l’assistance du seigneur et sur son ordre nous devons dépouiller les philosophes païens de leur sagesse et enrichir de leurs dépouilles la vraie foi… »
C’est ainsi que l’Occident allait réserver le terme de PHILOSOPHES aux arabes (Cardini- p.130).
Des traducteurs éminents se mettent à l’ouvrage
Les auteurs grecs (Galien – Hipprocrate)
C’est ainsi que l’ALMAGESTE où Ptolémée expose son système du monde entre en Europe.
Ainsi que l’ALGEBRE de Khawarismi (Le Chorasmien…)
L’ASTRONOMIE – d’al Farghani (ALGRAGANUS)
Le traité des Etoiles – d’ABU-MA’SHAR (ALBUMASAR) et de révolutions des planètes
– de HALY Abbas on tire le liber ABACI ou livre de calcul rédigé en 1202 par Léonard de Pise qui introduit : le calcul arabe, la géométrie, et la Trigonométrie.
Il n’est pas de science plus étroitement associé aux mathématiques. C’est celle aussi où les Arabes ont laissé la trace la plus profonde. Les grandes villes de l’Islam ont eu chacune son observatoire : Baghdad, Damas, le Caire, Samarcande, Cordoue. C’est naturellement celui
de Baghdad qui est resté le plus important et le durable. Tous ont été de véritables établissements scientifiques, disposant de ressources financières considérables.
Des noms d’astronomes illustres s’immortalisaient, à travers les traductions occidentaux :
La cartographie céleste conserve des dénominations arabes :
RIGEL
Al-Debarran
Al Taïr
Betelgeuse (Beit Ath-Thelj) Zénith
Nadir
“A la fin du Xème siècle, l’école de Baghdad est à l’extrême limite des connaissances qu’il était possible d’acquérir sans le secours des lunettes et des télescopes» (Sédillot).
Quelques découvertes :
Abouwefa (939-998) découvrit la 3ème inégalité lunaire ou « variation» , découverte que le danois Tycho Brahé revendiqua six siècles plus tard.
Ibn Younis successeur d’Abou l’Wefa invente la pendule et le GNOMON.
L’école de Baghdad ne sacrifiant pas au respect supertitieux dû aux anciens révisa l’ALMAGESTE de Ptolémée et les théories de ce dernier furent critiquées. Il en fut de même des travaux d’Euclide, et d’Archimède. Cette critique porta ses fruits : Les découvertes astronomiques qui en découlèrent liées aux observations simultanément notées à Damas et à Baghdad permirent l’établissement de la « Table Vérifiée » dont le principal auteur est Yahya Abou Maaschar cette œuvre fut un apport scientifique de grande valeur pour les études astronomiques ultérieures.
Ayant en prise directe si l’on peut dire sur les auteurs grecs que le Calife Al Mamoun fit traduire, on peut conclure que c’est à partir d’Euclide et d’Archimède que la science mathématique allait s’épanouir chez les Arabes.
Le point le plus important est l’invention par les Arabes du Sinus, point de départ de la Trigonométrie. Les grecs jusqu’alors n’avaient utilisé que la corde ou l’arc pour la mesure des angles. C’est Albategni, le Ptolémée des Arabes, qui fit faire ces progrès retentissants et inventa la terminologie aujourd’hui courante de :
de même le calcul sur les triangles à partir des angles
Aboul-Wéfa et Ibn Younis, un siècle plus tard définissent d’autres lignes trigonométriques afin de résoudre quelques problèmes astronomiques :
Le grand Géber (Al Jabir) (1050) fit les démonstrations aujourd’hui classiques pour les calculs posés par les triangles en particulier à partir des angles. On sait quelle importance des calculs peuvent revêtir en astronomie où les similitudes de figures et les extrapolations d’angles peuvent parvenir à un résultat démontré à partir d’hypothèses et d’inconnues. Pour cela il faut des règles de calcul et des lois. Geber les démontra.
En géométrie Mohamed de Baghdad (X° siècle) introduisit la notion de proportion et Send Ben Ali, collaborateur de Yahia, mesura ensuite un degré du méridien :
« Assisté de Khaled Almérouroudi, d’Ali Ben Isa et d’Ali Send Albahtari, il se rendit dans la pleine de Sennaan. Ils marchèrent vers le sud, puis vers le nord, jusqu’à ce que la hauteur du pôle eut varié de soixante minutes, et trouvèrent pour la valeur du degré terrestre, les uns cinquante sept mille, les autres cinquante six mille un quart, chaque mille contenant quatre mille coudées noires.
Il faut noter que bien plus tard Laplace puis Montucla, en prenant pour résultats cinquante six milles et cinquante six milles deux tiers discuteront de la valeur judicieuse des résultats de leurs prédécesseurs arabes.
A cette même époque le célèbre HABSCH (Ahmed Ben Abdellah) rédige trois tables sur les mouvements des planètes en vérifiant les travaux de ses devanciers JAWHARI illustre son temps par les observations d’équinoxes, les tâches solaires qu’il signala et l’étude des éclipses. C’est à son époque qu’une foule de phénomènes célestes furent décrits et que l’immobilité de la terre fût mise en question.
L’obliquité du plan de l’écliptique fût fixé à 23° 35 minutes par l’observatoire de Baghdad (Ben Moussa). Une autre découverte mathématique arabe fut celle des proportions : en divisant des surfaces proportionnellement à la plupart des figures géométriques (triangles, quadrilatères…). Elle a été reprise par tous les géomètres modernes et sert de basse nécessaire à la géodésie.
Hassan Ibn Haithem (1038) a composé un ouvrage original qui reprenant la doctrine des prismes grecs, traite de la géométrie élémentaire appliquée à la ligne droite et au cercle.
Mais tout cela serait fort peu en comparaison de l’apport véritablement arabe de l’ALGEBRE.
C’est en 820 que Mohamed Ben Moussa Al Khawarizmi, (dit le CHORASMIEN) rédige le premier traité d’algèbre élémentaire sous le titre :
Al Gebr Wal Mocabalah (opposition et réduction). Dans ce traité Al Khawarizmi ne va pas au delà des équations du second degré. C’est plus tard que les troisième et quatrième degrés furent résolus par les mathématiciens de l’école de Baghdad. Le traité des nombres et
algorithmes et les débuts de l’arithmétique sont dus à cette même école, équation, binômes, polynômes, trigonométrie étaient choses courantes à l’époque de Baghdad.
Les chiffres arabes : Qu’on essaie de faire aujourd’hui le moindre calcul d’addition ou de multiplication avec les chiffres latins qui furent les seuls éléments avant les chiffres arabes !
« chiffres arabes et calcul décimal, c’est toute notre arithmétique » dit un auteur classique qui ajoute : « ce sont les Arabes qui furent les professeurs de mathématiques de notre Renaissance ». Le concept du zéro nécessaire au calcul décimal est une invention arabe et son nom dérive de Sifr, en italien : Zéphyro.
Le ZERO est d’invention arabe
Sifr : – chiffro (Espagne)
– zéphyro (Italie)
l’ALGEBRE
aljabr wal moqabala : réduction et opposition.
EN MEDECINE : – Razèl – Avicenne – Averroës
Constantin l’Africain traduit au Monte Cassino
L’œuvre médicale des Arabes concernant Hyppocrate, Galien (Aphorismes, Pronostics)
ARISTOTE est révélé par Averroës
PLOTIN et PROCLUS sont connus à travers AL KINDI (Livre de la connaissance) AL FARABI commente Aristote et part connaître PORPHYRE
AVICENNE est célèbre par son Canon de Médecine ARRAZI –> Kitab ach Chifa livre de la guérison AVERROES est retraduit par Michel Scot.
Gérard de Crémone (1114-1187) allait traduire plus de 70 textes arabes dont le monumental Cânon d’Avicenne. D’autres comme Michaël SCOT (1230-1250), Hermann l’Allemand (> 1250), le juif Moïse Ibn Tibbon traduisirent les œuvres philosophiques arabes, notamment AVERROES qui introduisit Aristote dans le monde occidental.
L’influence de la philosophie Averroïste arabe au Moyen Age allait être déterminante et plusieurs auteurs européens allaient s’en prévaloir tels Roger BACON (1214-1294) Albert le Grand (1206-80), Siger de Braban (1235-1282), qui se réclamèrent de l’Averroïsme latin et l’illustrèrent en prolongeant les commentaires d’Averroës sur Aristote dans l’abord philosophique de la Raison et de la Foi.
La renaissance philosophique et scientifique de l’Occident se fera sous le signe du néoplatonisme et d’un aristotélisme redécouvert, sera un des grands moments fondateurs de la modernité. « Elle est due à cette large embrassade entre culture européenne et culture du monde islamique.
Les années 1150-1250 sont les plus importantes cette longue aventure intellectuelle du monde euro-méditerranéen. Avec Abélard, son école, et la création de la scolasitique,
naissent la logique et la méthode dialectique. Tandis que l’Inquisition affronte les poussées hérétiques,
La relgiosité et la vie de l’Eglise connaissent l’important renouveau que sont les ordres mendiants. Les études universitaires amorcent leur grand décollage.
Parmi les inventions utiles, citons la poudre et la fabrication du panier de coton, de fin et de chiffon.
L’invention de la poudre fut longtemps rattachée aux noms de Roger Bacon, d’Albert le Grand et de Berthold Schawrz.
« Les recherches de MM.Reinaud et Favé, précédés du reste dans la même voie par Casiri, Andrès et Viardot, dit Gustave Le Bon, ont nettement démontré que l’invention de la poudre comme substance explosible destinée à chasser des projectiles, est due uniquement aux Arabes.
C’est dans « l’Al Hawi » de Rhazès qu’on trouve la première description des procédés pour fabriquer l’acide sulfurique et l’alcool, qui s’obtenait par la distillation de matières féculentes ou sucrées fermentées.
Les recherches théoriques conduisirent bientôt les savants aux applications pratiques de cette science.
L’application de la chimie à la pharmacie n’est pas le moindre mérite des chimistes musulmans.
« L’étude des substances médicales, préconisée par Dioscoride à l’école d’Alexandrie, est dans sa forme scientifique, une création arabe », écrit A. de Humboldt.
Un grand nombre de produits « d’usage courant, tel que le camphre, l’alcool, l’eau distillée, les emplâtres, les sirops, beaucoup de pommades et d’onguents sont dus aux Arabes.
Les progrès que les Musulmans surent réaliser dans la chimie industrielle sont attestés par l’extrême habileté de leur artisans dans l’art de la teinture, dans la préparation des cuirs, dans la trempe de l’acier, etc.
Les soies chatoyantes de Grenade, les mousselines bariolées de Cordoue, les lames de Tolède acquirent une réputation universelle, la mousseline.
Parmi les inventions d’utilité industrielle dues aux Arabes, il faut tout particulièrement citer celle le chinchilla.
En France, c’est bien la faculté de Montpellier, de par sa position particulière qui eût, grâce à ces bases, accès aux sources vivifiantes arabes et développa l’importance particulière qu’on lui connaît, de même que sa tradition humaniste. La fameuse Ecole Médicale de Salerne européanisée au Xième siècle par la conquête normande était Arabe par sa langue et son enseignement. On pratiquait la dissection anatomique. Depuis Abulcasis (ABULQASIM), la lithotritie l’opération de la cataracte et la création de nouveau instruments et leur description figurée, la chirurgie méthodique fit son chemin en Europe.
Depuis, la méthode expérimentale se base de plus en plus sur l’observation et l’analyse : Aly- Abbas ne déclare-t-il pas que ses observations ont été particulièrement recueillies au niveau des hôpitaux et au lit des malades ?
Cette méthode médical faite d’observation et de réflexion rationnelle fut le primum-movens de cette fulgurante des sciences arabes dont la médecine n’est qu’un cas particulier. « Ce qui caractérise surtout l’école de Baghdad, remarque Sédillot, c’est l’esprit véritablement scientifique qui préside à ces travaux : marcher du connu à l’inconnu, se rendre compte exactement des phénomènes pour remonter ensuite des effets aux causes, n’accepter que ce qui a été démontré par l’expérience, tels sont les principes enseignés par les maîtres. Les Arabes du IX ème siècle étaient en possession de cette méthode féconde qui devait être, si longtemps après, entre les mains des modernes, l’instrument de leurs plus belles découvertes.
… « Effacez les Arabes de l’Histoire, et la Renaissance sera retardée de plusieurs siècles en Europe », écrit Renan, qui ajoute : « Albert le Grand doit tout à Avicenne, comme médecin ; et Saint Thomas comme philosophe doit tout à « AVERROËS ».
EN ALLIANT LA FOI ECLAIREE A LA SCIENCE ET A LA CONNAISSANCE L’ISLAM ET LA CIVILISATION QU’IL INCARNAIT, PURENT FAIRE UN BOND IMMENSE A TOUTE L’HUMANITE.
Dr. Dalil BOUBAKEUR : Recteur de l’Institut Musulman de la Mosquée de Paris