La nouvelle a défrayé la chronique chez plusieurs médias internationaux en ligne, un sex-shop halal ouvrirait bientôt ses portes à La Mecque. L’initiative viendrait d’un opérateur économique musulman.
Un sex-shop dans la ville sainte ?
De nombreux médias européens ont relayé la rumeur de l’ouverture prochaine d’un sex-shop dans la ville sainte depuis le 20 avril 2015. Même les plus grandes maisons de presse, comme l’AFP et le Parisien y ont mis leur grappin de sel ! Certains web journalistes sont même allés jusqu’à modeler l’information en indiquant que Abdelaziz Aouaragh, l’entrepreneur à l’origine de cette idée aurait affirmé « avoir lu dans le Coran » qu’il n’était pas interdit aux musulmans d’explorer certaines facettes de leur intimité dans le cadre du mariage.
Le patron de El-Asira dément
Cette fausse information a cependant été vite démentie par le premier concerné, Abdelaziz Aouaragh. Ce patron de El-Asira ne projette pas encore d’ouvrir une boutique à La Mecque, et encore moins une boutique de sextoys « halal ». En réalité, il ne dispose d’aucune boutique physique pour le moment, il se contente de vendre en ligne et de fournir d’autres distributeurs, dont son partenaire allemand, Beate Uhse. Mais encore, Abdelaziz Aouaragh précise qu’il vend des produits érotiques dédiés aux musulmans sous l’enseigne El-Asira, mais en aucun cas, des godemichets ou encore des vibromasseurs. Qui dit produits érotiques dit lingerie, crèmes aphrodisiaques et autres huiles et bougies d’ambiance.
Une désinformation à toutes les sauces
Cette fausse rumeur a tiré sa source d’une interview vieille de presque un an, accordée à l’AFP. L’interview en question relatait les perspectives d’une vente de produits érotiques dans le respect de la Charia. L’information a été reprise par le site Alyaoum24, puis reproduite à toutes les sauces par une dizaine de sites d’information d’envergure. Abdelaziz Aouaragh, l’entrepreneur néerlandais d’origine marocaine a précisé qu’en parlant de respect de la Charia, il a fait allusion à la méthode de vente. Il cite entre autres le respect de la pudeur à travers l’exposition de ses articles de lingerie sans mannequin. Abdelaziz Aouaragh a d’ailleurs conclu que le terme « sex-shop halal » ne peut être correct et qu’il n’a aucun sens.