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L’enseignement de l’islam dans les mosquées

C’est le 24 Septembre 622 (12 – Rabi’ el aouel) après un pénible voyage dans le Hadjaz, que le Prophète de l’Islam (SAWS) accompagné d’Abubekr, de son fidèle Fohira et d’un guide arrivent à l’entrée Sud de Médine à Qubà où il fait une halte de trois jours. Ce lieu d’arrivée et d’accueil de la Hijra (Hégire) sera consacré par la construction de la 1ère Mosquée de l’Islam, la Mosquée At Taqwa (de Piété) qui sera confiée à Omar B. Yaser, et que le Coran cite dans la Sourate IX. 108 :

« En vérité, une Mosquée fondée dès le 1er jour sur la piété mérite davantage que tu t’y acquittes de la prière… ».

Le second acte fondateur du Prophète de l’Islam (SAWS) à Médine (ex Yathrib) allait s’effectuer trois jours plus tard. En effet reprenant son chemin vers le coeur de la cité et suivi par une foule enthousiaste de piétons et cavaliers il laissa à sa noble monture, Qoçoua (sa chamelle aux oreilles et narines fendues), le soin de déterminer le lieu d’arrivée en lui relâchant la bride. C’est ainsi qu’après nombre de détours elle s’arrêta enfin sur un large terrain vide et s’agenouilla.

C’est ce terrain désigné par la Destinée, que le Prophète de l’Islam (SAWS), allait acheter à ses propriétaires Sahl et Suhayl, 2 orphelins et désigner comme lieu de construction de la Mosquée de Médine, cité de l’Envoyé de Dieu. Un vaste édifice (56 m x 53) fût construit dans un extraordinaire élan de ferveur et de foi et allait servir de lieu de réunion, d’accueil et de prière pour toute la communauté des croyants.

Ce fut d’abord un centre d’échanges, d’accueil et de ferveur ouverts sur toutes les activités sociales de bienfaisance, de secours, de règlement des litiges et enfin sur toutes les formes de la vie religieuse et notamment la Prière. C’est en 624 que la qibla fût définitivement fixée vers le temple sacré de la Mecque et que la prière fut alors orientée vers ce lieu Saint (Bayt-Allahi-L-Harâm) :

Coran II-144 : « Nous t’avons vu tourner ton visage de tous les côtés du ciel, or nous voulons que tu te tournes vers une qibla qui te conviennes. Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée… Croyants où que vous soyez tournez votre visage dans sa direction ».

Ainsi la Mosquée de Médine, second lieu Saint de l’Islam allait être le premier centre de la communauté des croyants et porter en elle les premiers modèles ou paradigmes de ce que les Mosquées du monde entier allaient magnifiquement illustrer.

A la fonction de masjid (lieu de prière, sajada : se prosterner) d’autres rôles allaient s’ajouter à la Mosquée.

Tout d’abord lieu de culte en commun (djami’), notamment pour la prière du Vendredi, c’est là qu’avaient lieu les prônes, les exhortations prophétiques, les consultations et où l’on recueillait les avis du Prophète (SAWS), de ses compagnons. Mais aussi elle était le véritable centre de l’organisation sociale religieuse administrative et juridique de la communauté. Lieu de négociation avec les tribus et représentants étrangers, la Mosquée de Médine allait aussi

être le centre des décisions politiques, législatives, guerrières, mais surtout de formation à la foi du musulman.

Par la révélation qui se poursuivit à Médine, par la Tradition qu’allait laisser le Prophète de l’Islam (SAWS) la Mosquée allait également devenir le siège permanent de l’affinement de la doctrine en matière de rites, d’enseignement, de recueil des observations juridiques, et de promulgation des divers statuts communautaires en matière successorale, matrimoniale etc… Mais le rôle de plus en plus important qui allait marquer toutes les mosquées par la suite, fût celui de centre d’Enseignement.

En effet, le collège de fait ou majlis qui allait peu à peu se constituer dans la Mosquée de Médine allait orienter une partie des activités de celle-ci en une véritable madrasa, lieu d’enseignement d’abord à l’intérieur puis séparée de la Musalla (salle de prières proprement dite).

En effet, le Prophète (SAWS) avait pris l’habitude de répondre aux diverses questions intéressant la foi et la conduite des musulmans et y répondait souvent entouré de fidèles tout autour de lui constituant un enseignement public par la Parole du Prophète : Hadith, précisions rituelles, compréhension du Coran, droit individuel, organisation sociale…

On voulut rapidement apprendre le Coran par coeur, ce qui fût le véritable point de départ de l’enseignement et de l’éducation (tarbiya) islamique précoce.

Ainsi la nouvelle science née de l’Islam était par sa nature inséparable de la Mosquée. Ce fait marquera définitivement l’enseignement religieux islamique.

Une partie de la Mosquée de Médine fut constituée en une Ecole (as-suffah) où le Prophète lui-même y donnait l’enseignement, tout en s’adjoignant des assistants au cours des réunions (halaqa).

Ceux-ci répètent, nous dit Al Bukhari, trois fois les hadiths jusqu’à ce qu’ils les sachent par coeur ainsi que le Coran. Ils étaient ensuite envoyés dans les tribus pour diffuser l’enseignement auprès des Talibs.

Les sciences de l’écriture, de la langue et de la calligraphie fûrent encouragés par le Prophète (SAWS) qui se souvenait de son enfance d’orphelin n’ayant pu avoir accès à ces sciences.

A cet effet, il nomma « Ubadah Ibn As Samit comme maître d’écriture et d’enseignement du Coran et Abdallah Saïd Ibn Al’ As comme calligraphe et « maître de sagesse ».

Après la victoire de Badr en 624, le Prophète (SAWS) acceptait la libération des prisonniers à condition que chacun donne l’instruction à dix enfants de Médine.

Le Coran était récité par coeur par des croyants et des élèves de plus en plus nombreux ; on cite un généreux médinois : Ibn’ Ubadah qui nourrissait chaque jour 80 élèves. Enfin l’enceinte d’enseignement de la Mosquée de Médine (as suffah) finit par contenir plus de 400 élèves – les âmes charitables apportaient nourriture et argent à ce centre d’où partaient des missionnaires vers toutes les régions d’Arabie.

Parmi les élèves de la Suffah on retrouve de grands noms comme le juriste Ibn Mas’ud le célèbre mystique Abù Dharr le persan Selman, le Grec Suhaib, le traditionniste Abu Horeirah le muezzin Bilal etc…

On peut dire que le Prophète Muhammad (SAWS) fut le véritable incitateur de la science islamique dans toute son étendue terrestre et spirituelle tant il aima à encourager son étude.

Abdallah Ibnu’ Amr un jeune compagnon du Prophète rapporte l’anecdote suivante :

« Un jour celui-ci vit 2 groupes de croyants : les uns priaient, les autres s’adonnaient à l’étude. Les deux font bien, dit le Prophète, mais il y en a qui demandent une faveur à Allah et cela ne dépend que de Lui, de la leur accorder, tandis que les autres apprennent et chassent l’ignorance (al djahl) par eux-mêmes.

« Moi-même, ajouta-t-il, j’ai été envoyé par Dieu comme instructeur (mu’allim) ».

L’Islam fit donc passer le monde arabe antique du temps de la Djahilia, temps de l’ignorance et de l’obscurantisme vers la lumière de la foi et de la science par l’étude et la prière.

Par la volonté de Dieu et de l’Envoyé la Mosquée fût dès le départ le siège de la pratique et des rites mais aussi celui de l’Education (Tarbiya) de l’Enseignement (Madrasa) et enfin de la formation (Takwin) des futurs Docteur de la science religieuse de la Pratique et du droit.

Ainsi rapidement la Mosquée du Prophète (SAWS) à Médine allait évoluer et s’enrichir d’activités complémentaires indissociables :

1 – Masjid (lieu de prosternation)

2 – Centre d’Instruction (majlis)

3 – Et enfin la (Madrasa).

La Madrasa allait elle-même être ultérieurement dévolue aux études juridiques spécialisant l’enseignement des « mudarris », professeurs de droit, en distinguant des « Fuqaha » (docteurs de la Loi). Notons que c’est classiquement le Faqih accompli et diplômé qui peut prétendre au titre de mudarris puis de Mufti car « au cours de discussions ou munazara, c’est grâce au succès de ses thèses qu’il obtient la licence d’enseigner et d’émettre des opinions juridiques : idjaza li-tadris wal-ifta ».

La structuration de l’enseignement lui-même s’est peu à peu constituée et hiérarchisée :

– l’Etudiant : Talib, Talmidh…

– le Compagnon : Sahib

– le Répétiteur : Mu’id parfois même personne que le sahib

– le Maître : Cheikh dont la vie exemplaire est aussi un modèle et un critère à atteindre

– Ustadh : très grand Professeur, et titre honorifique.

L’histoire de l’Islam montre que la distinction entre Masjid et Madrasa ne peut être formelle puisque dans chaque madras, il y eut des masjid ne s’est effectuée que quelques siècles après l’Hégire et on cite classiquement le célèbre Nizam-al-mulk qui en 1067 ouvrit la magnifique madrasa Nizamiya à l’école Shaféite de Baghdad. Ce grand Ministre des Sultans Seldjoukides Alp’Arslam et Malik Shah eût même la généreuse idée de doter ses madrasas de bourses d’études et de logements pour les étudiants.

A toutes les époques de l’Histoire de la civilisation musulmane vont fleurir de magnifiques madrasas (Boukhara, Samarcande, Damas, à Tunis sous les Hafsides, dar al ilm sous les fatimides et des spécialisations en enseignement par section :

Dàr-al Kuran

Dàr-al Hadith

Des madaris at-Tib

Des Ecoles d’Enseignement Hanifite, Shaféite, Hanbalite.

En Espagne l’Enseignement Supérieur se donnait dans les masjid seuls perpétuant le modèle originel de la Mosquée de Médine : à Cordoue, Séville, Tolède.

L’Enseignement classique des sciences islamiques peut s’établir ainsi après plusieurs siècles et différentes Universités Islamiques :

– Le Coran (5 ans), les sciences du Coran : Asbab an Nuzul, Nasikh et Mansukh.

– La Psalmodie (Tajwid) : lecture correcte du texte sacré.

– Le Fikh et les uçul al Fiqh (Droit et sources du Droit : Prière, Zakat, Droit, Successions) Pratiques, Ihsan, Droit public et privé.

– Akida (Tawhid) Imam, Tawakkul, Ubudiya.

– Mais aussi la langue (nahou, sarf).

– Balagha (rhétorique).

– Khattaba (art du prêche) et de la construction du Prône du Vendredi.

– Le Tafsir classique et ses variantes Mutazilite, écoles.

– Le Hadith, la recherche des sources : Isnad.

– Uçul Din, Théologie classique, ou spéculative (Ilm al Kalam).

– Ulum al Hadith

– Sîra Nabawiya : vie du Prophète (SAWS), de ses compagnons, de son milieu.

– Madhahib 4.

– Histoire de la pensée religieuse et de la civilisation musulmane.

 La méthode employée est la mémorisation par répétition inlassable des versets coraniques et des Hadiths, la compréhension des textes enfin la munàzara : c’est à dire la discussion, la controverse. Généralement le maître s’asseyait (sur une sajada ou un siège) près d’une colonne de la Mosquée et formait son madjlis, les auditeurs s’assoient en cercle à même le sol (halka) et il contrôlait ses assistants ou répétiteurs (mu’id) qui enseignaient des centaines voire des milliers d’étudiants.

Chaque étudiant a le droit absolu de s’asseoir dans une halka de son choix pour écouter un maître et suivre son enseignement. Certains voyagent loin pour se former aux plus grands savants du monde musulman. Les femmes ont un jour particulier d’enseignement mais l’école Shafei en a admis dans les halqa (Soyouti) et il en est de même aujourd’hui.

Le maître est respecté comme un père vénéré mais des discussions peuvent naître avec lui et parfois des oppositions violentes. Le maître délivre à son étudiant un diplôme et fin d’études (takharadja’aleyhi) mais doit toujours se perfectionner car la science religieuse est une science de perfectionnement continu.

Dans nos Mosquées d’Europe, l’importance de ce retour aux sources de l’Enseignement et d’une évidence certaine car elle conditionne l’avenir religieux des nouvelles générations musulmanes d’Europe par l’éducation et aussi la formation indispensable des cadres religieux.

L’Islam est aujourd’hui une religion d’Europe et les particularités de cette situation implique une nouvelle approche de l’enseignement notamment sur le plan linguistique ainsi qu’une formulation appropriée de la pédagogie religieuse.

Seules les Mosquées en renouant avec la tradition authentique de la Mosquée de Médine et donc de la Madrasa sont à même de jouer ce rôle de musala en même temps que celui de Majlis continu et de Madrasa structurée.

En effet, si la simple Tarbiya (éducation islamique) peut être effectuée dans tout centre où existe un mu’allim capable d’assumer ce rôle de première formation, notamment la récitation par coeur de tout ou partie du Coran, les étapes suivantes nécessitent des structures plus développées d’enseignement, des maîtres bien plus qualifiés et surtout des moyens qui, dans le cas des enseignements supérieurs, sont de la seule portée des Etats qui forment les imams et enseignants ou de quelques fondations privées très riches.

Rappelons qu’à la base, la madrasa comme le masjid sont des fondations pieuses constituées sur un Waqh. Cette notion fondamentale a présidé à toute institutionnalisation des Masjid/Madrasa : des fondations pieuses.

Ces moyens données au culte et à l’enseignement existent largement dans les pays musulmans sous forme de dons privés ou publics mais restent très insuffisants en Europe.

L’autre difficulté réside dans le problème de la langue. Si la langue sacrée de l’Islam reste l’Arabe et que son apprentissage reste à la base de la formation religieuse pour les imams, les communautés musulmanes en Europe ne sont pas toutes arabophones et les nouvelles générations issues de l’immigration maghrébine sont plus volontiers francophones, ignorant parfois totalement la langue des parents.

Ainsi le nouvel imam communautaire européen devra, à la différence de ses anciens confrères avoir une bonne connaissance de la langue et aussi de la culture et des lois des pays d’Europe pour parvenir à la pleine efficacité auprès des jeunes notamment.

Là aussi, c’est la Mosquée enseignante bien implantée dans sa communauté en France ou en Europe qui sera susceptible de former à l’enseignement et au culte les cadres religieux les plus appropriés à leur mission.

Un premier effort est déjà entrepris depuis quelques années pour que nos Imams puissent s’initier à la langue du pays ou que certains soient bilingues.

L’organisation de cet enseignement et sa prise en main par des maîtres qualifiés doivent en plus des difficultés matérielles s’intégrer dans les circuits de l’Enseignement culturel et pas seulement confessionnel.

En pays laïc l’Enseignement religieux est traditionnellement d’ordre privé contractuel ou non avec l’Etat selon les formes ou les caractéristiques de ses objectifs.

En matière d’objectifs, on peut dégager deux grands chapitres.

I – Le projet pédagogique d’Education (Tarbiya) religieuse et d’initiation.

– Il s’adresse aux enfants, aux étudiants, au public et même aux non musulmans.

– Enseignement du Coran par coeur, traditionnel, dès le plus jeune âge : les 114 sourates en commençant traditionnelle par les plus courtes.

– Enseignement élémentaire de la langue arabe : lecture, écriture règle de syntaxe.

– Enseignement des pratiques religieuses (ablutions, prières, traditions et obligations).

Enfin, initiation aux sciences du Hadith, du tafsir pour une meilleure compréhension des textes sacrés, initiation aux règles juridiques de la vie sociale, familiale et de la morale pratique dans l’Islam.

Cet enseignement se complète par la participation aux offices et aux événements de la vie religieuse communautaire ainsi qu’aux conférences et débats publics pour l’initiation à l’Islam.

II – L’autre rôle de la Mosquée est sa contribution à la Formation des Imams.

Il s’agit d’une tâche de longue haleine impliquant une totale disponibilité des maîtres et des élèves qui eux-mêmes souhaiterez être soutenus matériellement dans leur formation.

C’est un enseignement religieux de type supérieur et privé au même titre en France que celui des Instituts privés d’enseignement supérieur et des facultés théologiques – Il s’adresse à des étudiants en général bacheliers, désireux de suivre la voie de l’imamat.

Le programme retenu est le suivant (Institut Musulman de la Mosquée de Paris).

1 – Apprentissage du Coran psalmodié et sa reproduction soignée dans tout classeur approprié.

2 – Le Hadith et ses commentaires.

3 – Exégèse et développement des sciences coraniques (Usal-Dïn).

– Les versets concernant la croyance (Akida).

– L’unicité Tawhid (Coran S. 17, 24, 112).

– La Prophétie (Coran S., V1, 21, III, XVII…)

– La vie du Prophète (Sira).

– Les Ecritures sacrées, les Prophètes.

– Le jour dernier, la vie future.

– Prédestination et déterminisme (qadr-qadar).

– Les obligations fondamentales de l’Islam.

– La morale pratique.

– Le droit (usul al fiqh).

Enfin les structures de l’Islam :

– Les Ecoles juridico-théologiques.

– L’Histoire de la pensée islamique :(sunnisme, schiisme, mutazilisme, acharisme etc…)

– Le Soufisme.

– Les divers mouvements de la pensée contemporaine musulmane.

 Enfin l’Imam perfectionnera ses connaissances philologiques en matière :

– de linguistique (nah’ou)

– de rhétorique et les sciences de la khotba (Prône)

Généralement ces études longues et complexes nécessitent quinze à vingt ans de formation dans le cadre religieux des mosquées et, aujourd’hui d’instituts mondialement réputés comme Al Azhar, la Zitouna, et les universités islamiques d’Etat ou Waqfs dans tous les pays musulmans.

La situation particulière des musulmans en Europe doit faire face :

– au financement des maîtres et des bourses d’étudiants

– au recrutement de maîtres bilingues

– enfin aux moyens du culte lui-même qui autofinancerait la construction correcte des mosquées, la fonction de l’Imam et des aumôniers sortis des Ecoles de formation et enfin aux autres actions socioculturelles des mosquées comme le fûrent dès l’origine celles de la Mosquée de Médine.

CLASSIFICATION DES SCIENCES D’APRES LES « PROLEGOMENES » D’IBN KHALDOUN

A – Sciences religieuses traditionnelles :

1 – Exégèse du Coran

2 – Lectures coraniques

3 – Science de la Tradition

4 – Science des principes de la jurisprudence, comprenant :

  1. a) – La science des questions controversées ;
  2. b) – La dialectique.

5 – Science de la jurisprudence, qui comprend la science de la Loi et des héritages.

6 – Théologie spéculative (kalàm)

7 – Mysticisme (Tasawwuf)

8 – Interprétation des rêves

9 – A titre provisoire : sciences philologiques.

B – Sciences philosophiques :

1 – Logique (les huit livres de l’Organon d’Aristote)

2 – Physique, comprenant :

  1. a) – médecine
  2. b) – agriculture
  3. c) – magie
  4. d) – talismans
  5. e) – prestidigitation
  6. f) – alchimie.

3 – Métaphysique

4 – Mathématiques, comprenant :

  1. a) – Les sciences numériques :

arithmétique,
calcul,
algèbre,
Transactions commerciales,
Partage des héritages.

  1. b) – Les sciences géométriques :

géométrie sphérique et conique,
arpentage
optique.

  1. c) – Astronomie, qui comprend également :

les tables astronomiques,
l’astrologie judiciaire,

  1. d) – Musique.

Dr. Dalil BOUBAKEUR : Recteur de l’Institut Musulman de la Mosquée de Paris

1 commentaire

cernat
13 novembre 2016 à 11 h 00 min

cet exposé est très clair . Merci

trois points peuvent être améliorés:
1- ‘ l’immigration maghrébine ‘ est rarement arabophone. elle l’est autant que les francophones sont latinophones ou italophones. Les immigrés du Maghreb ne viennent pas de la péninsule arabe.
2- ‘la langue des parents’ est le plus souvent un dialecte, souvent berbère.
3- ‘L’Islam est aujourd’hui une religion d’Europe’ est inexact car l’Europe n’est pas son origine
‘L’Islam est aujourd’hui une religion (bien) implantée en Europe ‘ est vrai

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